Cryptomonnaies au Maroc

Résumé

A l’heure où la blockchain et les actifs numériques décentralisés connaissent un essor fulgurant à l’échelle mondiale, chamboulant les paradigmes traditionnels des services financiers, la réponse des États se doit d’être à la hauteur de ces transformations disruptives. Car pour saisir les opportunités offertes par cette véritable révolution technologique tout en en maîtrisant les risques, l’adoption d’un cadre réglementaire clair, cohérent et pérenne s’avère une nécessité impérieuse.
Pourtant, au Royaume chérifien, la situation semble pour le moins empreinte d’une certaine cacophonie. D’un côté, les plus hautes instances du pays ont affiché une posture pour le moins réfractaire, sinon ouvertement hostile, à l’égard des cryptomonnaies. En effet, bien que le phénomène prenne de l’ampleur à l’échelle mondiale, avec près de 7,20% de la population marocaine – 2 741 920,00 de marocains à l’heure d’écriture de ses lignes – qui possède des cryptomonnaies en 20241, le vide juridique persiste dans le royaume.