@article{De Rossi Andrade_2021, title={Fake News et démocratie au Brésil : entre le discours du citoyen et les dangers des réseaux sociaux}, volume={10}, url={https://ojs.imodev.org/?journal=RIGO&page=article&op=view&path[]=397}, abstractNote={<p>La troisième révolution industrielle – révolution technico-scientifique-informationnelle – a été un moment historique paradigmatique dans les aspects économiques, politiques, sociaux, culturels et juridiques, qui a exigé une adaptation nécessaire afin que les nouveaux instruments répondent à toutes les revendications. Chaque fois qu’une nouvelle révolution apparaît, il semble impossible d’envisager ce quelle sera la prochaine, et plus encore, que ce panorama technologique qui a été installé à ce moment-là, un jour, deviendra obsolète.</p> <p>Au cours des dernières décennies, cependant, notamment avec la naissance et la diffusion d’Internet, on a vu l’arrivée de l’Industrie 4.0 ou, encore, de la quatrième révolution industrielle, un concept développé par l’ingénieur allemand Klaus Martin Schwab, qui défend la perspective que l’industrialisation a atteint une nouvelle phase qui va au-delà du simple développement technologique et se présente comme un véritable changement de paradigme qui « transformera fondamentalement notre façon de vivre, de travailler et de nous entretenir ».</p> <p>Au-delà d’un concept simpliste et générique de technologie, qui engloberait strictement les univers de la nanotechnologie, de la neurotechnologie, de la biotechnologie, de la robotique, de l’intelligence artificielle, entre autres, il faut comprendre que « la quatrième révolution industrielle n’elle se définit par un ensemble de technologies émergentes en elles-mêmes, mais par la transition vers de nouveaux systèmes construits sur l’infrastructure de la révolution numérique ». Autrement dit, la vie de toute une société est impactée et transformée par ce nouveau panorama, des formes de consommation, en passant par la manière de se rapporter aux produits et services, aux relations avec les personnes. Cela a également été observé par le Conseil d’État français lors de la réalisation d’une étude annuelle, en 2017, qui a conclu que les plateformes numériques, nées de la révolution numérique, accéléraient la transformation économique et sociale, changeant la façon de penser et d’agir des personnes, des entreprises et le gouvernement.</p> <p>L’un des principaux responsables de la courbe d’évolution technologique de cette révolution, notamment à partir des années 90, a été Internet, à travers le développement du service <em>World Wide Web</em>, qui a permis l’élargissement des horizons. Le service est un pionnier en matière d’intégration des informations, permettant d’accéder aux informations, au contenu et aux données de n’importe où, via un réseau d’ordinateurs interconnectés.</p> <p>Aujourd’hui, dans la deuxième décennie du 21<sup>e</sup> siècle, grâce aux progrès technologiques qui ont considérablement changé la façon dont les gens ont accès à l’information, interagissent socialement et construisent une culture civique qui permet une participation démocratique effective des idées et des actions. L’accès aux actualités et la transmission des événements qui suivent ont commencé à se produire en temps réel ou presque instantanément et leur diffusion se fait en peu de temps. Tout cela est possible grâce à l’utilisation de ressources technologiques, notamment des <em>softwares</em> de messagerie instantanée et d’interaction sur les réseaux sociaux.</p> <p>Cette dynamique de communication n’est pas passée inaperçue par les groupes politiques qui, ces dernières années, se sont massivement investis dans la propagation d’actes favorables à leurs dirigeants et défavorables à ceux qui s’y opposent. Les instruments de communication interpersonnelle qui pourraient servir d’instrument pour l’électeur / citoyen dans le choix conscient des candidats, les politiques publiques et le débat démocratique, sont devenus une arme de guerre sophistiquée. Utilisés par les agents du pouvoir, avec la diffusion de <em>fake news</em>, ils ont eu des effets néfastes sur le processus démocratique national.</p> <p>Il est évident que la désinformation fait partie de l’ensemble des problèmes qui alimentent la crise actuelle que traverse la démocratie. Lorsque les Brésiliens ont vécu la campagne électorale de 2018, dans laquelle le mensonge diffusé sur l’internet a joué un rôle central, certains autres pays avaient déjà souffert des campagnes délibérées de désinformation. Cela inclut les démocraties plus matures, telles que les États-Unis (élections de 2016) et le Royaume-Uni (référendum sur le Brexit de 2016), et les démocraties en voie de maturation, comme le Kenya (élections de 2017).</p> <p>L’un des grands défis auxquels sont aujourd’hui confrontées les démocraties constitutionnelles est de répondre à la question suivante : comment combattre la menace posée par les campagnes de désinformation sans légitimer un pouvoir de contrôle qui est lui-même une nouvelle menace ?</p> <p> </p> <p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1"></a></p>}, number={1}, journal={Revue internationale des Gouvernements Ouverts }, author={De Rossi Andrade, Giulia}, year={2021}, month={août}, pages={47–63} }